Pollution du mercure, prejudice pour la santé et l'environnement : en sommes nous conscients?

Souvent nous n’en parlons pas beaucoup, mais c’est un sérieux problème et ne nous épargne pas.
Parmi les grandes problématiques de pollution que connaît la planète, celle liée particulièrement au mercure et ses composés chimiques est une réelle préoccupation qui a un impact néfaste sur la santé et l’environnement.
Le mercure par définition est un élément métallique lourd et toxique qui se présente sous la forme liquide à température ambiante. Il est utilisé dans les thermomètres, les baromètre, les lampes à vapeur et les bactéries. Il entre également dans la composition de certains produits pharmaceutiques et cosmétiques.
D’après une étude menée par le réseau mondiale International POPs Elimination Network (IPEN), le Mercure est un polluant global. Lorsque le Mercure entre dans le milieu aquatique des micro-organismes peuvent le transformer en méthylmercure, Un composé de mercure plus toxique que le Mercure élémentaire.
Méthylmercure, formule chimique (CH3 Hg+) est en grande partie responsable de pollution des sources d’eau, océans et des poissons que nous consommons. Lorsqu’une personne consomme des aliments contaminé par méthylmercure, l’estomac et les intestins l’absorbent rapidement dans la circulation sanguine. De là, il entre facilement dans le cerveau d’un adulte, d’un enfant ou d’un férus en évolution.
Selon un rapport conjoint rendu public par L’OMS et ONU environnement, La cible principale pour la toxicité du mercure et ses composés est le système nerveux, les reins et le systeme cardio-vasculaires. Il est généralement admis que les systèmes organique (tel que le système nerveu foetal) sont les plus sensibles aux effets toxiques du mercure.
Dans toutes les régions du monde, les poissons et les crustacés des étangs, des cours d’eau, des rivières, des lacs, et des océans sont généralement contaminés, causant ainsi des déficits de santé important aux personnes qui les mangent, en particulier les personnes qui dépendent des poissons et crustacés comme sources majeure de protéine.
Le cas d’exemple le plus célèbre de contamination aiguë par le Mercure s’est produit dans les villages de pêcheurs le long de la baie de Minamata au Japon où ont été déversés des eaux usées contenant à la fois du mercure inorganique et de la méthylmercure, par l’usine chimique Chisso après avoir utilisé du sulfate de mercure et du chlorure de mercure comme catalyseur dans la production de l’acetaldelyde et le chlorure de vinyle. Le rejet de mercure par cette usine a été à l’origine de l’empoisonnement de la baie de minamata, engendra la maladie connue sous le nom « Maladie de Minamata », diagnostiquée pour la première fois en 1956, faisant beaucoup de victimes.

Face au problème, la convention de minamata est préparée par l’ONU en 2009 afin de limiter le rejet du mercure dans l’environnement.
Pourquoi la Convention de Minamata sur le mercure?

Parmi ses principales dispositions, la Convention de Minamata prévoit notamment l’interdiction des nouvelles mines de mercure et l’abandon progressif des mines existantes, la suppression et l’élimination progressive de l’utilisation du mercure dans un certain nombre de produits et procédés, la mise en place de mesures visant à contrôler les émissions de mercure dans l’atmosphère et ses rejets dans l’eau et le sol, ainsi que le contrôle du secteur informel de l’extraction minière artisanale et à petite échelle de l’or.
La Convention traite également de la question du stockage provisoire du mercure ainsi que de son élimination une fois devenu déchet, des sites contaminés ainsi que des aspects sanitaires.
Elle est entrée en vigueur le 16 août 2017, ouvrant ainsi la voie pour sa première COP ouverte du 24 au 29 septembre 2017.
Actuellement l’on note 128 pays qui l’ont signé et 74 qui l’ont ratifiée. Le Togo l’a signé le 10 octobre 2013 et l’a ratifié le 03 février 2017.
R.A

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