Financer la transition énergétique : Cas du Togo

L’utilisation des énergies renouvelables contribue à réduire les coûts socio-économiques et les impacts écologiques de la production d’énergie. Il est prouvé qu’une transition énergétique vers une énergie propre et renouvelable contribuera à réduire les importations d’énergie fossile et les coûts qui y sont associés. Par conséquent, l’État, les collectivités territoriales, les entreprises, les secteurs privé et public ainsi que la société civile doivent collaborer pour que la transition énergétique devienne une réalité au Togo. Le monde doit s’engager à équilibrer le rôle de l’énergie dans le développement écologique, économique et social avec l’objectif d’atteindre zéro carbone, et à réduire, à néant, la dépendance vis-à-vis des combustibles fossiles et assurer une transition vers des sources d’énergie moins polluantes.

Le Togo, comme tout pays en développement est confrontée au dilemme: maintenir la croissance économique tout en assurant la durabilité de l’environnement pour les générations actuelle et  futures. Il est nécessaire de fournir des investissements financiers en faveur de  la transition énergétique dans les pays en développement qui font face à un manque de financement, et à une faible technologie, entre autres. Le financement de ladite transition nécessite la création de partenariats entre les parties prenantes de l’État. Les partenariats public-privé doivent être encouragés. Des études ont prouvé que le financement de la transition énergétique apporterait de grands bénéfices aux pays de l’Afrique dont le Togo. En fait, le financement de la transition vers des sources d’énergie renouvelable et propre pourrait contribuer à:

  • épargner des capitaux;
  • faire moins de dépense vis-à-vis de l’approvisionnement énergétique étranger;
  • avoir moins de volatilité des prix;
  • améliorer l’électrification rurale;
  • améliorer le niveau de vie et offrir des possibilités d’affaires grâce à l’approvisionnement en électricité;
  • Réduire les déchets, réduire les coûts de traitement des déchets et réduire les risques environnementaux si la biomasse issue des déchets est utilisée.

Le Togo, qui a adopté sa stratégie nationale d’électrification en 2018, a placé les énergies renouvelables au cœur de cette stratégie et donc de son développement. Ainsi, les investissements dans les énergies renouvelables pourraient être consacrés à l’acquisition de  matériaux, à la construction et à l’entretien des installations, plutôt qu’aux importations d’énergie coûteuses. Cela signifie que les dépenses énergétiques togolaises resteraient chez elles pour créer des emplois et alimenter les économies locales, plutôt que d’aller à l’étranger.

C’est dans cette dynamique que le Parlement togolais a voté le 24 juillet 2018, la loi sur la production d’électricité à base des sources d’énergies renouvelables.

L’adoption de ce texte « ouvre donc des perspectives de soutien et d’accompagnement à la mise en œuvre de la politique énergétique basée entre autres sur le développement des énergies renouvelables, notamment solaire et hydroélectrique, ainsi que la préservation de l’environnement conformément au point 7 des Objectifs de développement durable (ODD) »[1].

[1] https://www.republiquetogolaise.com/energies/2607-2068-le-parlement-adopte-la-loi-sur-la-promotion-et-le-developpement-des-energies-renouvelables

M’koumfida Bagbohouna

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