Des écologistes sud-africains s’opposent à des forages pétroliers à Richards Bay et Scottburgh.

Les ONG South Durban Community Environmental Alliance (SDCEA) et le KZN Subsistence Fisherfolk Forum (KZNSFF) se sont levées contre un permis de forages accordé aux sociétés Eni et Sasol, au large de Kwazulu-Natal. Le weekend du 20 février, ils ont lancé une campagne intitulée “Non au forage pétrolier et gazier”.

La préservation de l’environnement fait partie des Objectifs durables pour le développement (ODD). Toutefois, l’environnement se retrouve souvent mis à mal par le forage pétrolier et gazier. Les impacts écologiques de l’exploitation de ces énergies fossiles sont énormes. 

Révoltées face à l’insensibilité des autorités et des multinationales pétrolières, les ONG SDCEA et KZNSFF sont montées au front pour s’opposer à des forages pétroliers à Richards Bay et Scottburgh. Le permis délivré par les autorités sud-africaines autorisaient les sociétés Sasol et Eni à y puiser de l’or noir.

À travers la campagne dénommée « Non au forage pétrolier et gazier », les militants comptent tirer la sonnette d’alarme sur l’impact environnemental de la décision du gouvernement, d’autoriser Sasol et Eni à mener une campagne de forages dans les zones susmentionnées. « Ce forage n’affectera pas seulement notre biodiversité marine et nos moyens de subsistance, mais il aggravera également le changement climatique. Le changement climatique est une question cruciale qui a des conséquences catastrophiques comme les conditions météorologiques extrêmes que nous observons avec le cyclone Eloise. Pour éviter cette situation, nous devons cesser d’investir dans les combustibles fossiles, mais plutôt dans les énergies renouvelables. L’Afrique du Sud ne doit pas oublier ses engagements internationaux, comme l’accord de Paris, pour réduire ses émissions de gaz à effet de serre dans sa juridiction », a déclaré un activiste.

Bien que 47 groupes environnementalistes, dont les deux susmentionnés, aient tenté de faire annuler cette décision, le gouvernement maintient sa position. Les environnementalistes affirment toutefois que des campagnes auront lieux sur une base mensuelle afin de sensibiliser et mettre plus de pression sur les autorités.

La société sud-africaine Sasol est l’un des principaux investisseurs d’Afrique du Sud. Elle détient différentes infrastructures, dont la raffinerie NATREF. Quant à l’italiene ENI, elle mène depuis 2011 des activités d’explorations et de production sur le sol sud-africain, à travers Eni South Africa BV. Les deux partenaires contrôlent ensemble le bloc ER 236, au large du Kwazulu-Natal. Le périmètre couvre une superficie de 82 117 km2.

Eni a pour projet de forer six puits en eau profonde dans le bloc, quatre puits dans une zone au nord du bloc qui s’étend sur 1 840 km2. Les puits seront creusés dans des eaux allant de 1500 m à 2 100 m. Eni compte forer également deux puits dans une zone au sud sur 2 905 km2, dans des profondeurs d’eau allant de 2 600 m à 3 000 m.

Source : Ocean’s News

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